un été sans les hommes, de siri hustedt
Une femme d'une cinquantaine d'années, quitté par son mari pour une française plus jeune qu'elle de vingt ans, plus jolie, plus fraiche. C'est d'un commun ... C'est d'un ringard ...
D'où vient alors que sur cette trame terriblement banale, Siri Hustedt ait construit ce sympathique petit roman, enlevé et gai ?
On quitte ce pétillant ouvrage le sourire aux lèvres et avec une envie furieuse d'embrasser le premier venu.
Mia compose un beau personnage de femme, qui n'a pas peur d'aller au bout de ses sentiments et d'assumer ses bizarreries. Pas de pudeur, pas de non-dit chez elle ; c'est une femme forte qui n'a pas peur des mots. Poétesse de profession, elle sombre d'abord littéralement dans la folie après la rupture, puis part se reconstruire chez sa mère. Elle fait alors la connaissance des très pittoresques amies de celle-ci, et de quelques ados du village plus vraies que nature qui elle donne des cours d'écriture.
Alors, non, ce n'est pas de la haute littérature.
Alors, oui, Mia est parfois un peu agaçante avec ses longues tirades ultra féministes qui font franchement datées. Elle est même un peu ridicule quand elle s'enthousiasme pendant 10 pages sur le fait que le gorille femelle connaisse les joies de l'orgasme ...
Mais c'est un sympathique roman de vacances, mettre dans son sac de plage pour bronzer pas bête.
Caroline Béraud-Sudreau
Un été sans les hommes
Siri Hustedt
babel 7,7€